De ces débuts en Allemagne comme ramasseur de balle en Bundesliga à son parcours en France en passant par sa passion pour le foot et son club de coeur, portrait avec Mathieu Royer dévoué pour son sport. Le football comme on l'aime.
Fiche
Nom : Royer
Prénom : Mathieu
Lieu de naissance : Lubeck (Allemagne)
Date de naissance : 11 Juillet 1995
Profession : Vendeur Espace Foot
Club : CA Rilhac Rancon
Statut : Joueur
Son parcours
Décrivez-nous votre parcours footballistique ?
« Cela fait 19 ans que je fais du foot. J’ai commencé à l’âge de 5 ans à Lubeck (en Allemagne) où à l’époque le club était en Bundesliga. De 5 à 9 ans. Puis j’ai rejoins la France et le club de Rilhac Rancon de 9 ans à 18 ans jusqu’en Seniors. Je suis parti une année à Verneuil ensuite avant de revenir à Rilhac.»
Quels souvenirs avez-vous du foot en Allemagne ?
« J’ai surtout le souvenir de la Bunsleliga. Tous les week-ends nous étions ramasseurs de balle devant 17 000 personnes dans un stade bondé. Je me rappelle des entrées en ligne avec les joueurs. On début on ne comprend pas trop mais c’était magique. C’était un club très structuré.»
Quelles différences relevez-vous avec la France ?
« En Allemagne, c’était très stricte ! On n’avait pas le droit d’arriver en retard. La rigueur ! On m’a formaté dès le plus jeune âge.
En avez-vous gardé des habitudes ?
« Je suis très rigoureux, c’est vrai que je n’aime pas quand il y a des histoires, j’écoute les consignes, et je n’aime pas trop les gens qui ne respectent pas tout ça.»
Quelles ont été vos impressions en arrivant à Rilhac Rancon ?
« Les infrastructures ! A Lubeck, il y avait 9 terrains entrenus et arrivé en France on était sur un stabilisé à Rilhac. Mon père avait été muté en Allemagne, mais originaire de Rilhac, nous y sommes revenus. Au débuton me prenais pour un extra-terrestre qui parlait allemand ! Mais j’étais plutôt bon donc ça allait. J’ai rapidement bien parlé français mais j’ai toujours parlé 3 langues (allemand, français et italien (par sa mère).”
Quels postes avez-vous occupé depuis vos débuts ?
«J’ai joué très longtemps attaquant et ça fait un an et demi que je suis latéral. C’est un pote à moi qui s’est blessé au poste de latéral donc le coach m’a essayé. Ce que j’apprécie le plus c’est d’être face au jeu car j’ai toujours eu un joueur sur mon dos. Il faut faire de meilleurs choix, être au départ de la construction, de la relance… Monter, faire des centres, ce sont des libertés que je n’avais pas.»
Comment s’est passé votre adaptation avec les Seniors ?
« J’ai commencé tôt à 16 ans et demi. J’ai fait une saison et demi à Rilhac où j’ai alterné entre DHR (coach : Bayle) et PL (coachs : Peynirat, Ducourtioux, Elambri). Et puis, mes amis depuis que j’étais en France ont arrêté de jouer un à un. Du coup, je suis parti prendre l’air à Verneuil. C’était un club de D1 qui voulait absolument monter. Les infrastructures étaient bonnes et Benoit Ragazzini m’a présenté le projet. On a fait une année de fou où j’ai marqué 23 buts et 15 passes décisives et monté en PL. Malheureusement, j’ai dû partir car Verneuil a été envoyé dans une poule lointaine (hors Limousin) et avec le travail cela me faisait rater tous les matchs à l’exterieur. Donc je suis revenu à Rilhac, en PL par l’intermédiaire du coach Alain Ducourtioux. J’ai fait une saison entière en PL et puis alternance avec la DHR. J’ai longtemps été le petit jeune qui jouait avec les deux équipes le même week-end. J’ai toujours été dévoué pour le club.»
Quand ce statut à changer ?
« A l’arrivée de Thomas Sarre. Lorsqu’il est devenu le coach de l’équipe première en R3, je n’ai plus jamais quitté l’équipe.»
Quels autres changements avez-vous pu remarquer lors de la prise en main de l’équipe par Thomas Sarre ?
«Il y a eu clairement un renouveau sur la tactique, l’ambiance, les entraînements. Ce n’est pas du tout pour dénigrer avant lorsqu’il y avait David Bayle mais c’était une autre façon. Thomas fait plus confiance aux jeunes et c’est ce que j’ai apprécié.»
Et Sportivement cela s’est bien passé ?
« On a fait une année de fou ! On est remonté en R2 en gagnant la totalité des matchs ou presque. Nous étions entre potes, sérieux quand il le fallait mais dans la bonne hummeur. On faisait une soirée à chaque fin de match. Thomas a fait en sorte de garder cette bonne humeur mais a tenu cette rigueur pour remonter en R2. Cette saison, on a bien commencé et puis on a baissé le pied, maintenant on est en milieu de tableau.»
Pourquoi cette irrégularité cette saison ?
« Je ne sais pas du tout l’expliquer. C’est vrai qu’on a pris des belles branlées mais semaine d’après, on a su relever la tête. C’était des semaines de travail intensif pour passer à autre chose. A chaque fois on a su bien rebondir.”
Vous vous êtes déclaré dévoué au sein de votre club ? Vous voyez-vous finir à Rilhac ?
« Oui ! Je connais tout le monde, tout le monde me connait. Je suis un peu l’enfant du club. En plus maintenant, j’habite juste à côté du stade alors c’est bien parti !!”
Quels joueurs vous ont marqué durant ces années ?
“Le premier qui me vient à l’esprit c’est Maxime Renoux. Quand on était jeune, on allait voir les matchs de la première et c’était mon exemple. Il marquait tous les week-ends ! Son sérieux, sa volonté de vouloir gagner… il faut jouer avec lui pour comprendre. Cyril Maneix aussi. Tous les week-ends c’était un nouveau geste technique. Certains les voyaient à la télé et nous c’était à Rilhac. Florent Zaitzeff également. Les 3 ensemble ont joué une année, c’était énorme. Giroir aussi avec son pied droit de folie sur jeu long et coups de pied arrêtés.”
Vous travaillez dans le foot, vous jouez au foot. Le foot c’est tous les jours ?
“Tout tourne autour du foot, c’est ma vie. Je suis passionné depuis tout petit donc j’ai fait en sorte de toujours garder un pied dedans. Je me suis toujours dit que si j’étais pas joueur Pro, je voulais quand même rester dans le monde du foot et mon métier me le rend bien !”
Mathieu Royer
Ses caractéristiques de joueur
Comment vous caractérisez-vous en tant que joueur ?
« Je vais toujours de l’avant, je n’abandonne jamais. J’ai un bon rôle dans le vestiaire aussi je pense. Dans les matchs importants j’arrive toujours à garder la tête froide. J’adore utiliser le jeu long et j’ai une grosse frappe. En revanche, le jeu aérien, c’est pas moi le meilleur, loin de là !»
CONTRE-PIED
France ou Allemagne ?
“La France quand même. C’est mon pays d’adoption. En premier la France !”
Latéral ou attaquant ?
“Latéral car on n’a moins de pression pour savoir si on va marquer ou pas.”
Ronaldo ou Messi ?
« Ronaldo. C’est le meilleur, il est plus complet que Messi !»
Technique ou physique ?
« Technique. C’est plus joli à voir.»
Victoire 1-0 ou 5-3 ?
« 1 à 0. La pression jusqu’au bout du match. Avec un but de Royer à la 93e, c’est magique !»
But ou passe décisive ?
« But. La sensation quand on marque c’est indescriptible.»
Ton but rêvé ?
« Sur un centre, je suis à l’entrée de la surface et reprise de volée, pleine lucarne, transversale rentrante. Je casse le but !»
Pour terminer, si vous deviez retenir un nom qui vous a marqué ou fait progresser dans le football qu’il soit éducateur, dirigeant ou joueur,…
« Alain Ducourtioux. Cela a été mon premier entraîneur que j’ai eu. Des poussins aux seniors je l’ai eu comme coach. C’était toujours Alain. Il m’a fait progresser, il m’a soutenu. Je l’en remercie. Il aime quand le travail est bien fait mais dans la bonne humeur. Il s’adaptait quand il fallait être offensif ou non.»
Le club qui vous a le plus marqué ?
« Rilhac Rancon. Cela représente une grande partie de ma vie, presque 15 ans ! C’est la moitié de ma vie.»
Un dernier mot à ajouter ?
« Restez chez vous et allumez Fortnite ! »
Merci à Mathieu,
A très vite sur chercheunclub.com pour du foot, évidemment.