Promue en R1, l’Entente Sportive Guérétoise est de retour dans ce championnat qu’elle a si souvent fréquenté. Habitué à faire la fierté départementale, le club de la capitale creusoise a longuement travaillé pour connaître à nouveau le succès. Petit à petit, en R2 puis désormais en R1 les récompenses tombent une à une. Les voyants sont désormais au vert et peut-être même plus rapidement et plus efficacement que prévu.
Invaincu depuis la reprise
L’ES Guérétoise, bien que promue, n’a pas tardé à attaquer la saison 2020/2021 pied au plancher avec 4 victoires en Coupe de France et un match nul face à Trélissac (N2), synonyme d’élimination aux tirs au but. En championnat, le bilan est tout aussi reluisant avec trois victoires en seulement si peu de matchs. Des résultats issues d’une dynamique de victoires depuis la R2 ? Pas uniquement selon le coach Lud Davaillon : “Il y a deux saisons, on a fait le choix de lancer des jeunes du club en R1 quitte à redescendre par manque d’expérience mais nous étions persuadés de leurs qualités. C’est la continuité qui fait nos résultats, l’idée était de revenir au niveau le plus longtemps possible“. Un début qui semble donner raison au staff creusois inspiré également cet été lors du mercato avec quelques renforts bien sentis : “Les recrues nous apportent un plus offensivement et donnent de la confiance à l’équipe. Comme quoi, deux ou trois recrues valent mieux parfois que 10 !”
Inexpérimentés il y a deux saisons, les Jaunes et Bleus avaient connu le goût de la rétrogradation en R2 malgré un excellent exercice retour. Désormais, les jeunes guérétois se font une place au sein de la Ligue Nouvelle-Aquitaine qui observent toutes leurs qualités. Ce fût le cas lors de cette confrontation face au Trélissac FC – invaincu en N2 – au 5e tour de Coupe de France : “Le match de Trélissac a été épuisant pour le match suivant en R1. Mais il nous a donné confiance de savoir que nous ne devions pas avoir peur de certaines équipes. C’est ce que l’on ressort de ce match, nous n’avons pas à rougir. Sébastien Vézine (entraîneur adjoint du TFC) m’a appelé pour nous féliciter, j’étais fier de mes joueurs.” Une étape de plus dans la progression d’un groupe qui compte s’arrêter où ? Le coach apprécie ne pas connaître la réponse : “Nous avons un gros potentiel et une évolution constante. Pour certains joueurs, on ne connait pas les limites” glisse-t-il. De quoi envisager la suite avec optimisme : “Nous avons eu de bons résultats mais aussi fournit de bonnes prestations. Cela nous permet de jouer le haut de tableau“. Mais est-il possible de voir toujours plus haut alors que certains adversaires s’en inquiètent ? Luc Davaillon préfère tempérer : “Il faut relativiser car nous avons rencontré que des équipes qui jouaient le maintien et nos trois matchs se sont joués à domicile. Il faudra voir comment on va réagir en déplacement.”
Une poule accessible ?
Ayant connu la poule “centrale” de la Nouvelle-Aquitaine, Luc Davaillon retrouve celle du “Nord” à l’accent de l’ex-Centre-Ouest. L’avis du coach sur une éventuelle différence de niveau : “Je trouve que les équipes des Deux-Sèvres et de la Vienne produisent du jeu mais il est vrai qu’il y a des équipes dites plus faibles. Il y a deux ans, j’ai aussi été désagréablement surpris du manque de jeu des grosses équipes vers Bordeaux malgré de grosses individualités.” Alors s’il faut relativiser quant à l’écart de niveau, ce dernier existe tout de même entre les deux poules de R1 selon le guérétois : “C’est sûr que des réserves de N3 ne valent pas celles de N2. On n’a pas eu non plus de descente de N3 donc on va dire qu’il y a plus de potentiel dans l’autre poule.” Malgré tout, qui tirera son épingle du jeu dans la poule du Nord ? “Feytiat a fait un très bon début tandis que des favoris ont été accrochés comme Chauray, St Jean d’Angely ou Thouars. Nous y verrons aussi plus clair quand nous aurons enchaîner quatre ou cinq matchs de championnat de suite.” Pour cela il faudra malheuresement encore attendre de longues semaines.
Conscient des qualités de son groupe et des premiers bons résultats, Luc Davaillon travaille sereinement mais s’inquiète beaucoup plus du calendrier futur après cette interruption sanitaire. “J’espère que l’on va réfléchir à d’autres possibilité pour la suite” explique-t-il. Après trois mois et trois matchs de championnat joués, l’ES Guérétoise devrait jouer encore 25 rencontres en moins de 6 moins dans le meilleur des cas…